Cameroun  -  Tourisme  -  Kongossa

Nord: Les coupeurs de route abattent un élément du BIR (​24 Avril 2014)

Il ne se passe plus une semaine sans que les coupeurs de route ne dictent leur loi dans le département du Mayo-Rey. A la veille de l’arrivée du ministre de la défense dans la région du nord, ces hors la loi avaient déjà en pleine journée, pris une dizaine de voiture en otage sur la nationale numéro un entre Ngaoundéré et Garoua.

Ce mercredi, alors qu’il est 14h30, les coupeurs de route ont tendu une embuscade dans la localité de Sadkjé, dans le département de Mayo-Rey sur la nationale numero un. Un bus de transport en commun appartenant à l’agence de voyage Woiala express qui venait de Ngaoundere pour Garoua, est tombé face à cette bande armée. Le bus a été stoppé par les troncs d’arbre posés sur la route nationale par les brigands.

Au moment où les bandits ont commencé à dépouiller les occupants du bus, le caporal chef Nemba Hervé a essayé de se glisser sur les herbes. Il a été lâchement abattu par les dix coupeurs de route qui traînaient avec eux des armes de guerre. Ces derniers ont rapidement fondu dans la nature, avant qu’un contingent du Bir n’arrive sur les lieux.

En poste à la deuxième unité du bataillon rapide d’intervention à Limbé, Nemba Hervé se rendait à Garoua après avoir obtenu une permission de sa hiérarchie.

Jésus, un business qui rapporte


De nombreux pasteurs des églises dites du « réveil » mènent grand train ou amassent des fortunes au détriment de leurs adeptes. Ces églises sont bien souvent « de véritables machines à faire du fric en vendant du vent », selon l’expression du présentateur de télévision Steeve Mvé.

Démontage rapide de ce système très lucratif.

« La religion est l’opium du peuple », écrivait Karl Marx qui pensait que celle-ci est tout d’abord une illusion, un monde fantastique, produit par l’imaginaire et entretenu par ceux qui en profitent, dans lequel l’individu se réfugie pour oublier sa propre misère. C’est sans doute pourquoi, au Gabon, les églises du réveil attirent surtout les démunis, les désaxés, les laissés-pour-compte et les déclassés. C’est aussi pourquoi les classes laborieuses sont celles qui pourvoient le plus d’adeptes à ces sectes, car c’est bien ce qu’elles sont, qui ne peuvent que proliférer dans une société en voie de sous-développement et à l’horizon socioéconomique incertain. Ces églises sont devenues des lieux de spoliation pour ceux qui croient y trouver des solutions à leurs angoisses socioéconomiques, financières ou métaphysiques.
Les églises dites du réveil ont intégré les données modernes de la communication, de la psychologie et de la sociologie. Elles s’en servent pour créer un conditionnement psychologique qui leur permet d’embrigader très vite les néophytes et les personnes déstabilisées.

Généralement, on va dans ces églises parce que l’on rencontre des problèmes d’insertion sociale, des problèmes de santé ou qu’on se trouve confronté à un cas de conscience. Les églises du réveil spéculent donc sur les besoins urgents, obsessionnels, de la population : guérir, avoir un mari ou une femme, travailler, prospérer dans les affaires, avoir un enfant et s’épanouir, mais aussi se protéger des agressions réelles ou imaginaires. Surtout imaginaires. Le néophyte est souvent amené par un parent ou un ami prosélyte afin d’assister à une réunion de prière ou à un office religieux. Dans la plupart de ces églises, les fidèles prennent place dans un temple, souvent de fortune, où ils sont mis en « condition » pendant des heures grâce à la création d’une atmosphère envoutante faite de chants et de psalmodies avant que n’intervienne le prêche du pasteur. Cette prédication est en général une dénonciation véhémente du « monde », c’est-à-dire des us et coutumes de la société et de tout ce qui est en dehors de la vie en Christ, une notion suffisamment floue pour que chacun y mette ses désirs et ses fantasmes. La prestation du pasteur est suivie de prières et de chants qui clôturent le rite, non sans qu’on ne demande aux nouveaux venus de se présenter.
Le mécanisme de captation de l’argent.

Quand les nouveaux venus consentent à revenir, ils sont placés au centre d’un tourbillon de réunions de prière, réunions d’étude biblique, tables-rondes et séminaires qui contribuent à les couper du monde et de ses proches. A ce niveau, le nouveau venu contribue déjà aux affaires de la maison en procédant à des offrandes par le dépôt de quelques petits billets (les jetons y étant proscrits) dans l’escarcelle de l’église. Après son adhésion totale, le croyant « né de nouveau », tout en continuant de faire des offrandes, est invité à pratiquer la dîme, c’est-à-dire à contribuer de manière plus effective aux projets de l’église en donnant des sommes d’argent proportionnelles à ses revenus ou à sa fortune, une part de ses revenus pourtant bien maigres pour beaucoup d’entre eux. Les adeptes les plus riches « offrent » quelques millions, les plus démunis se dépossèdent du peu qu’ils ont mais, avec le principe selon lequel « les petits ruisseaux font les grands fleuves », l’église parvient à atteindre des chiffres d’affaires annuels de plusieurs dizaines de millions de francs CFA, beaucoup plus pour celles qui ont prospéré. Car il faut ajouter aux dons des adeptes ceux des organismes et donateurs internationaux.

Naturellement, le chef de l’église peut se servir à volonté dans ce trésor et il ne viendrait à aucun fidèle l’idée de demander des comptes à celui par qui s’exprime le Saint-Esprit. Parfois des problèmes surviennent au sein du bureau directeur ou du clergé de l’église, mais ils sont voilés aux fidèles qui ne les découvrent que lorsqu’ils débouchent sur des scissions.
L’action humanitaire et caritative de l’église, bien minime au regard de ses gains, permet de donner l’illusion aux fidèles que le butin amassé est redistribué pour de bonnes causes. Les dividendes de ceux-ci restent dans les promesses, l’espérance et les jolis coups du sort qui sont interprétés comme des miracles, sur lesquels on les fera témoigner pour maintenir à bon régime la machine à fric. Les pasteurs de ces pompes à fric pratiquent, au sens propre, la maxime : « Ce que tu donnes sur Terre, Dieu te le rendra au centuple ». Principal avantage, personne ne viendra réclamer son dû.

Un marché captif et facile à spolier
Le fonctionnement de la machine à fric ne s’arrête pas à « l’extorsion » de fonds aux fidèles. Elle se sert également d’eux pour se constituer un marché sur lequel les dirigeants de l’église écouleront leurs productions plus ou moins réelles mais revalorisées à l’extrême par leur caractère sacré. Généralement un des membres du clergé produit un livre, une œuvre vidéo ou musicale qui sera vendue, à coup sûr, aux « frères », objets d’un braquage psychologique pour les pousser acheter, cher, cette marchandise et les produits associés (fascicules, CD, tee-shirts, pins). Ce faisant l’église se constitue un marché sûr, un marché captif sur lequel elle sera toujours assurée d’écouler ses produits même d’importation (Bible, séminaire avec un pasteur étranger invité, etc.).
La pérennité de ce marché est assurée par le respect qu’observe l’adepte face à la Parole « la charité ne cherche point son intérêt, elle ne s’irrite point, elle ne soupçonne point le mal » (1 Corinthiens 13:5).

Ce marché captif est également constitué d’un « cheptel » important de belles femmes dans lequel se servent, en priorité, les encadreurs de l’église. Ensuite, soutenus par ceux-ci, de nombreux adeptes simulent des transes inspiratrices ou prétextent d’un « songe » pour choisir la femme que leur prédestinait le Saint-Esprit. De nombreux jeunes gens ont ainsi trouvé leur conjoint, parfois au détriment d’une vie de couple antérieure ou parallèle à la fièvre religieuse. Cette utilisation du Saint-Esprit à des fins lubriques explique pourquoi bon nombre de pasteurs sont devenus des véritables Don Juan.
Vitrine humaniste du clergé, la charité fonctionne… un peu
Si nombreux jeunes Gabonais qui se terraient dans les bistrots, la débauche ou la délinquance en sont sortis grâce à ce mouvement religieux, il n’est pas certain qu’ils y trouvent un véritable avantage. La plupart sont désocialisés par l’église, déshumanisés, adeptes sans esprit critique ni vie personnelle d’une entreprise d’exploitation indécente.

Parfois, une petite partie de l’argent accumulé a permis de monter des entreprises (radio ou télévision) qui offrent de l’emploi à quelques Gabonais, ou encore à initier des actions caritatives telles que la distribution de médicaments dans les localités défavorisées, le don de draps et couvertures aux malades hospitalisés, l’aide aux indigents, l’insertion de certains croyants dans le monde du travail, etc. L’église dénommée Béthanie, par exemple, a créé, au début des années 90, un centre médico-social au quartier Nzeng-Ayong de Libreville.

Le « Charity business », qui désigne les pratiques nouvelles de financement, de gestion, de communication des églises, associations et ONG, fonctionne. Mais dans le cas de l’exploitation religieuse, avant d’apporter réconfort et soins d’urgence à quelques démunis, il enrichit d’abord, et de façon scandaleuse, ceux qui le mettent en place et le gèrent. Le business est d’autant plus rentable qu’il est fondé sur des dons en liquide, échappe à tout contrôle, ne s’acquitte pas de taxes ou d’impôts et s’appuie sur un réseau de fidèle parfois si bien introduits qu’il agit en toute impunité.
Haut

Secteur immobilier: Au cœur d’une arnaque à ciel ouvert à Douala

Se faisant passer pour des agents immobiliers, certains aventuriers ont mis en place un système bien huilé pour dépouiller les habitants de la capitale économique en quête de logement.Se faisant passer pour des agents immobiliers, certains aventuriers ont mis en place un système bien huilé pour dépouiller les habitants de la capitale économique en quête de logement.Enquête dans ce secteur d’activité encore très peu connu dans la société camerounaise.

  • 1.- Des arnaqueurs déguisés

«Chambre moderne à louer», « studios, appartements, villas et maisons à louer», « studio moderne 15 à 25 000Fcfa, magasins, boutiques». Difficile de faire un pas dans les différents quartiers de la capitale économique sans trouver ces petites plaques d’annonce qui portent de telles informations. Ces « petites annonces » sont écrites en gros caractères soit sur des murs ou des portails de maison, soit sur des petites pancartes accrochées aux poteaux électriques ou installées devant des boutiques et magasins. Même installées devant une échoppe, il est difficile pour les propriétaires des lieux de donner le moindre renseignement à ce sujet, malgré le fait que la plaque est plantée devant ses locaux. « Appelez le numéro qui est affiché sur la plaque », dans le cas contraire, « je vais vous fournir le contact de l’agent immobilier en question », rétorque-t-il à la question de savoir où est situé le logement qui cherche locataire.

Au quartier d’Ange Raphaël, milieu estudiantin, ces affiches ravissent la vedette aux panneaux publicitaires. Il est environ 10 heures vendredi 28 mars 2014 lorsqu’au cours de ce reportage, nous faisons la connaissance de Liliane Tawamba. Etudiante dans un institut de la place, elle est à la quête d’une chambre moderne dans ce quartier populaire. Après une balade sans succès au cœur de cette cité universitaire, nous faisons la rencontre d’Alain qui se propose de nous aider. « J’ai aperçu une annonce chez le boutiquier du coin. Je vais vous y conduire parce que je suis certain qu’il va vous aider à trouver une chambre », nous confie-t-il. La rencontre avec le boutiquier en permettra d’obtenir le numéro de téléphone d’un supposé « agent immobilier », qui dispose de plusieurs chambres modernes non seulement dans le secteur, mais également dans les quartiers environnants.

Le rendez-vous avec notre agent immobilier est pris quelques minutes plus tard, à quelques mètres plus loin. « J’ai à ma disposition près de 15 chambres modernes et simples. Il y a également des studios et des appartements. C’est à vous de choisir, soit les mini-cités soit dans l’immeuble ou l’inverse. Toutefois nous irons sur le terrain et vous ferez votre choix. Mais avant, vous allez me payer mon déplacement. Comme vous avez besoin d’une chambre, vous allez me payer la somme de 3 000 Fcfa, comme frais de visite. Et si on trouve un logis qui vous convient, j’aurai droit à une commission égale au frais mensuel de votre loyer », avise l’agent immobilier qui se fait appeler Pascal. Après les négociations, nous lui remettons 2 000 Fcfa. C’est alors que commence une longue promenade au cœur de la cité estudiantine. Notre guide nous fait faire des tours sans destination concrète. Nous sommes parfois chassés par des bailleurs ou traités comme des bandits dans certaines mini-cités. Une à deux heures après, Pascal reçoit un autre coup de fil, prend un autre rendez-vous et nous annonce la fin de notre randonnée. « Si vous voulez revenez demain avec 2 000 Fcfa et on va poursuivre les recherches. J’ai un rendez-vous urgent », affirme t-il avant de partir sur une moto. Pas l’ombre des chambres, studios.

Liliane n’est pourtant pas la seule victime de ces opérateurs véreux qui affichent en permanence des annonces le long des rues de Douala. Selon un « agent », rencontré au cours de cette enquête qui a requis l’anonymat, le quartier Ange Raphael à lui seul, regorge plus d’une cinquantaine de jeunes chômeurs en quête du pain quotidien qui se font passér pour des agents immobiliers. « C’est une activité qui rapporte beaucoup de sous. Je gagne en moyen ne 50 000 F Cfa par jour grâce à mes courses. Les frais de déplacement varient entre 2 000 (chambres), 5000 (studios et appartements) et 10 000 Fcfa (maison) selon la demande du client », confie notre interlocuteur. Un moyen pour la plupart des jeunes en quête d’emploi de se faire un peu de sou. A en croire le délégué régional de l’habitat et du développement urbain, même si les statistiques sont inexistantes, le nombre d’aventuriers dans ce milieu, qui pourtant est un secteur d’activité bien réglementé est sans cesse croissant.

  • 2.- Un secteur en plein essor


S’ils sont plus d’une cinquantaine qui exercent illégalement sur le terrain, la ville de Douala à elle seule regorge, selon le délégué régional de l’Habitat et du développement urbain, Aboubakar Ngalam, environ trente agents et promoteurs immobiliers légalement reconnus. « La délégation régionale travaille en collaboration avec les professionnels du secteur immobilier afin d’assainir ce secteur. Depuis un certain temps, les missions d’assainissement se faisaient de façon régulière sur le terrain, en ce moment précis, les aventuriers ont lâché prise. Mais depuis que nous nous sommes retrouvés dans une situation où on ne pouvait plus continuer cette mission, ils ont encore gagné du terrain. Mais nous sommes en train de vouloir relancer cette opération et également dans toutes les villes de la région du Littoral », confie Aboubakar Ngalam.

Il est question pour l’administration, en association avec les promoteurs et les vrais agents immobiliers, de se mobiliser pour aller en guerre contre ces « arnaqueurs». Selon Victor Djiakoua, promoteur immobilier basé à Douala, ces personnes véreuses sont les principaux concurrents des opérateurs légaux qui évoluent dans le secteur immobilier au Cameroun. « Bon nombre d’opérateurs immobiliers évoluent dans l’illégalité, pourtant, l’administration a bien voulu organiser ce secteur d’activité. Il y a dans ce secteur des agents immobiliers, bien distincts des promoteurs immobiliers. Mais dans notre ville c’est l’amalgame. Nous n’avons pas les moyens pour traquer les opérateurs clandestins. Ce n’est que le gouvernement qui peut mener cette lutte », déplore Victor Djiakoua. Pour de nombreux agents immobiliers rencontrés au cours de notre reportage, c’est beaucoup plus un moyen de se remplir les poches que toute autre chose.

« C’est un moyen de fuir le chômage parce que nous n’avons rien à faire au quartier », explique Serges Alain. Pourtant ce secteur d’activité est régi par la loi et obéit à certaines règles. Néanmoins il nécessite une formation adéquate assurée depuis quelque temps par l’Université catholique Saint-Jérome de Douala. Toutefois, « il y a des pièces à fournir pour être un agent ou un promoteur immobilier à la délégation régionale de l’habitat et du développement urbain », explique le délégué. Cependant on remarque que si l’action de ces « chasseurs de trésors » prospère, la faute incombe également à certains bailleurs qui s’engagent eux-mêmes à travailler avec eux. « Dans un pays normal, on ne peut pas entrer dans un immeuble sans passer par un agent immobilier. Au Cameroun, même les bailleurs ne maîtrisent pas les contours du bail, y compris les locataires. Nous demandons aux propriétaires d’immeubles et aux locataires de toujours s’approcher des opérateurs immobiliers afin d’éviter des désagréments », précise t-il. Egalement on note un relâchement des pouvoirs publics qui n’ont pas des moyens et pratiques pouvant permettre de réguler le secteur.

Il faut noter que selon la loi, « un contrat de bail s’établit chez un notaire. La loi indique que c’est l’agent immobilier qui sert d’intermédiaire entre le bailleur et son locataire ». Mais personne ne veut avoir à payer les honraire du notaire. On préférée le maquis et la jungle des escrocs de ce secteur.

Le délégué régional de l’habitat et du développement urbain apporte des précisions sur la profession d’agent immobilier au Cameroun.

On constate qu’il y a plusieurs agents immobiliers qui exercent dans la clandestinité à Douala. Quels sont les moyens mis en place par l’administration pour assainir ce secteur d’activité ?

La délégation régionale travaille en collaboration avec les personnels immobiliers. Mais depuis un certain temps nous avons baissé les bras parce que nous nous sommes retrouvés dans une situation où on ne pouvait plus continuer avec cette mission, ces aventuriers ont refait surface et de plus belle. Ce que nous comptons faire, c’est de relancer cette opération d’assainissement du secteur immobilier dans la ville de Douala et aussi dans d’autres villes de la région du Littoral. Puisqu’on va reprendre tout à zéro, il y aura une première phase de sensibilisation sur le terrain, par la suite on passera à la phase répression.

Quelles sont les conditions à remplir pour être un agent ou un operateur immobilier ?

Il y a une longue liste de pièces à fournir, ajoutée à une garantie qui est de 15 millions pour les agents immobiliers et de 25 millions pour les promoteurs immobiliers. On va certainement croire que cette garantie est élevée, mais il faut comprendre dans cette garantie le souci du gouvernement de ne pas accepter les aventuriers de cette profession qui est nouvelle au Cameroun et que nous tenons à protéger. Quant on observe la pratique ailleurs, on se rend compte que c’est une profession avenir.

Quels conseils vous donnez aux habitants en quête d’un logement afin de les protéger des mailles de ces aventuriers ?

C’est assez malheureux cette situation. Mais nous informons toujours ceux qui viennent auprès de nous. Si quelqu’un veut entreprendre une transaction immobilière, la meilleure solution s’il ne connait pas un agent ou un promoteur immobilier est de se rapprocher de la délégation. La ville de Douala regorge à elle seule d’une trentaine d’opérateurs agrées. Nous mettons ainsi à leur disposition la liste des opérateurs agrées. Mais s’ils vont dans l’informel, ils vont se retrouver dans une situation d’arnaque.

Quelles sont les sanctions prévues par la loi en cas d’arnaque ?

La loi a prévu un certain nombre de sanctions sévères pour ceux qui exercent dans l’informel. Elles vont de la rétention du matériel de travail à des condamnations. Nous travaillons à cet effet avec les autorités administratives, les forces de l’ordre et autres.
Haut

Faut pas rever: reportage au Cameroun

  • Imaginez une Afrique en miniature avec ses forêts tropicales, ses montagnes volcaniques, ses villages traditionnels, ses pistes de terres rouges, ses plages de sable fin et de cocotiers. Bienvenue au Cameroun pour un voyage chaque fois plus surprenant.
​Avec les équipes de Faut pas rêver nous découvrirons les derniers gorilles « Cross River » , nous pratiquerons le Pinguiss, danse moderne aussi insolite qu'athlétique, nous chasserons le python, nous participerons aux très mystérieuses et colorées funérailles traditionnelles...

CAMEROUN: BOKO HARAM enrôle de jeunes camerounais à la frontière.

Les islamistes armés nigérians de Boko Haram enrôlent depuis quelques mois de jeunes Camerounais dans la zone frontalière entre les deux pays, qui rejoignent ensuite des camps d'entraînement, selon des sources sécuritaires camerounaises.

"Environ 200 jeunes (âgés de 15 à 19 ans) de la zone de Kolofata (extrême-nord du Cameroun) ont été recrutés depuis février. Ils sont toujours dans des camps d'entraînement des Boko Haram dans la brousse nigériane", explique sous couvert d'anonymat un inspecteur de la police camerounaise, en poste dans la région.

Selon lui, les jeunes recrues sont issues de l'ethnie Kanuri, qu'on retrouve à Kolofata et dans d'autres localités de la région camerounaise de l'extrême-nord, mais aussi au Nigeria.
Les Kanuri du Nigeria sont réputés fournir nombre de combattants à Boko Haram.

Les jeunes sont attirés par les avantages que leur font miroiter les islamistes, l'argent notamment, selon le policier. Mais l'engagement aux côtés des islamistes n'est pas toujours volontaire.
- Ceux qui refusent "sont égorgés" -
"Les Boko Haram tentent de les convaincre par la parole en interprétant le Coran à leur guise. Dans le cas où le jeune résiste, il y est contraint de force", souligne de son côté un commissaire de police, lui aussi sous couvert d'anonymat: "ceux qui ne veulent pas sont égorgés. Je connais un jeune de la région qui a subi ce sort".

La question de l'enrôlement de jeunes Camerounais par les islamistes agite la région. "Nous avons pas mal de petits frères du village qui sont partis", confie Abba, jeune assistant d'une autorité traditionnelle de la région: "c'est regrettable parce qu'ils empruntent un chemin dangereux dont l'issue sera sans doute la mort", note-il.

Evoquant l'absence de "preuves" pour étayer les informations sur l'enrôlement des jeunes, le gouverneur de la région de l'Extrême-nord, Awa Fonka Augustine, conseille toutefois aux parents de mettre leurs enfants en garde contre les dangers d'un tel engagement.

"Boko Haram est comme le +famla+ (nom attribué à une société secrète de l'ouest du Cameroun). Lorsque vous avez connu son secret, ce n'est plus possible de sortir de l'organisation", souligne M. Awa Fonka: "ceux qui sont allés et cherchent à s'enfuir, les Boko Haram les recherchent partout".

- Développer l'éducation -

M. Awa Fonka appelle aussi les parents à encourager leurs enfants à faire des études classiques pour ne plus se contenter uniquement des études coraniques - comme c'est très souvent le cas dans la région - qui n'offrent pas la possibilité d'obtenir des diplômes pouvant déboucher sur un emploi.

"Nous sommes en train de recommander à l'Etat l'ouverture des écoles franco-arabes (études mixtes) pour combler ce manque", assure-t-il.

Dans un échange avec l'AFP fin 2013, une autorité traditionnelle de la région, le Lamido (chef de village) Halilou de Pété, près de Maroua, la capitale régionale, mettait en garde contre un risque de propagation de l'idéologie de Boko Haram chez les jeunes.

"Il existe une population locale qui peut être manipulée et est même dans la méconnaissance de l'islam (...) Cette catégorie est minoritaire, mais elle pourrait devenir importante du fait d'une jeunesse en mal d'existence, d'une pauvreté ambiante et de la mauvaise gestion de la cité", prévenait-il.

Depuis mai 2013, l'armée nigériane mène une guerre sans merci contre les islamistes de Boko Haram. Beaucoup d'entre eux se replient depuis lors dans les pays voisins, au Cameroun notamment.

Les affrontements entre l'armée et les combattants islamistes ont fait des milliers de victimes, essentiellement parmi les civils.

"En recrutant de jeunes Camerounais, Boko Haram veut refaire et même grossir ses effectifs, mais il y a un risque évident d'implantation durable de la secte au Cameroun", estime le commissaire de police camerounais.

D'après lui, Boko Haram est en passe de devenir "une multinationale du crime": la secte compte désormais parmi ses combattants des Tchadiens, des Nigériens et des Camerounais, en plus des Nigérians qui constituent le gros de ses effectifs.
Haut

DIAMANTS : Plus de 3.500 carats commercialisés par le Cameroun depuis 2012


Près de deux ans après son admission au sein du Processus de Kimberley en août 2012, le Cameroun annonce la commercialisation de plus de 3.500 carats de diamants bruts opérée essentiellement dans les circuits artisanaux en attendant la mise en service effective de mines industrielles dont le projet coréen C&K Mining qui a timidement débuté ses activités en 2013.




"A ce jour, le Cameroun a déjà commercialisé plus de 3.500 carats de diamants bruts dans le strict respect des principes et exigences du processus de Kimberley."

Des "points focaux" installés depuis les zones de production jusqu'aux aéroports assurent la pertinence des contrôles internes", renseigne un rapport officiel dont Xinhua a obtenu copie à Yaoundé.

Ce document produit par le secrétariat national permanent du processus de Kimberley ne fournit pas d'informations sur la production diamantifère. Il mentionne cependant par ailleurs les principales zones de d'extraction qui se découvrent dans la région de l'Est. Il s'agit des localités de Mboy II, Kentzou, Garigombo, Gbiti, Garoua-Boulaï, Ndélélé.


Dans le contexte de la crise centrafricaine, les autorités camerounaises, d'après le rapport, s'inquiètent de la survenance d' un "nouveau fléau qui risque fort malheureusement de nuire aux efforts de canalisation et formalisation des acteurs miniers suite à l'infiltration des réfugiés centrafricains dans les activités de production et de commercialisation des diamants bruts dans la région de l'Est-Cameroun".

Ces préoccupations sont examinées lors d'une concertation avec une délégation du secrétariat national du processus de Kimberley de la République centrafricaine (RCA) organisée lundi et mardi à Yaoundé, avec pour objectif principal de permettre la levée de la suspension de ce pays du processus de Kimberley décidée en mai 2013 à cause du conflit armé déclenché quelques mois auparavant.
Haut

Le Cameroun, plaque tournante d'un trafic d'armes destinées à Boko Haram

Maroua (Cameroun) - Le Cameroun, pays frontalier du Nigeria, est devenu ces dernières années une plaque tournante d'un trafic international d'armes de guerre destinées au groupe islamiste armé nigérian Boko Haram, selon des responsables sécuritaires camerounais

"Les trafiquants se servent de notre territoire pour acheminer des armes aux Boko Haram" dans une région où les frontières sont poreuses et propices à toutes les formes de contrebande, affirme sous couvert d'anonymat un officier supérieur de la gendarmerie camerounaise. 

Doté d'armes de guerre, le groupe, classé organisation terroriste par les États-Unis, mène des attaques sanglantes contre les forces de sécurité et les civils depuis 2009 dans le nord du Nigeria. L'armée nigériane a lancé en mai 2013 une vaste offensive, toujours en cours, pour tenter d'écraser l'insurrection. 

Afin de s'approvisionner en armes et munitions, Boko Haram a noué des contacts au sein de l'armée tchadienne notamment, selon l'officier supérieur de la gendarmerie camerounaise. 

Trois trafiquants présumés d'armes, soupçonnés d'être liés à Boko Haram, ont été été arrêtés le 26 mars près de la frontière avec le Tchad, avait-on indiqué de source sécuritaire camerounaise, précisant qu'un important stock d'armes "provenant du Tchad" avait été saisi. 

Cette saisie est la plus importante jamais enregistrée jusqu'à présent au Cameroun, mais elle n'est pas la seule. 

"Les découvertes d'armes destinées aux Boko Haram sont trop fréquentes" dans l'extrême-nord du Cameroun, confie l'officier de la gendarmerie: "nous avons fait un certain nombre de saisies (notamment en 2013) à Kousseri", ville camerounaise que seul un pont sépare de N'Djamena. 

De même source, ces armes proviennent généralement du Tchad et prennent régulièrement la destination du Nigeria. "Le trafic se passe entre le Tchad et le Nigeria, mais comme il n'y a pas de route directe entre les deux pays, les trafiquants transitent par le Cameroun", assure l'officier de la gendarmerie. 

- Armes dans des sacs d'oignons - 

La récente saisie a également permis d'établir que certaines armes sont stockées au Cameroun, en attendant leur utilisation par les islamistes nigérians. Les trafiquants utilisent toutes sortes de subterfuges pour acheminer leurs cargaisons en déjouant la vigilance des policiers et des douaniers camerounais. 

Le 28 avril 2013, un Tchadien, mutilé de guerre, avait été interpellé à la frontière, au niveau de Kousseri, transportant à bord de son tricycle du matériel militaire constitué notamment de 38 uniformes de l'armée tchadienne. Les gendarmes avaient établi que ce matériel était destiné à Boko Haram. 

Depuis la vigilance s'est accrue et les trafiquants utilisent désormais des voies de contournement comme les rivières, ou dissimulent les armes dans des sacs de marchandises (oignons, arachides) à destination du Cameroun. 

Les trafiquants sont pour la plupart des Tchadiens et des Nigérians, mais des Camerounais sont également impliqués, selon les autorités sécuritaires camerounaises. 

Cinq trafiquants camerounais ont ainsi été arrêtés au Tchad alors qu'ils s'apprêtaient à regagner leur pays avec des armes enfouies dans des sacs d'arachide. Pour l'officier de gendarmerie camerounaise, "si ce trafic d'armes qui rapporte gros est stoppé totalement, une importance source d'approvisionnement en matériel militaire pour les islamistes sera fermée". 

Mais le commissaire de police est sceptique car "le Cameroun ne dispose pas de scanners" à ses postes-frontières pour détecter des armes dissimulées entre les marchandises. De surcroît, déplore-t-il, les différents corps déployés aux frontières "sont corrompus". 

L'express.fr, Par AFP

Haut

Cybercriminalité : Des escrocs établis à Douala prennent le Cameroun en otage

Le site web du Premier ministère piraté. Plus de 20.000 étrangers déjà victimes de l’escroquerie par Internet. Les statistiques sont alarmantes. Les témoignages des victimes embarrassants. Et inquiétants.

La cybercriminalité est devenue plus qu’une industrie au Cameroun. Entre juin 2009 et juin 2010, apprend-on, ce fléau a connu une flambée sans précédent. Faux, arnaque et escroquerie via Internet, piratage des boites E-mail, duplication de certains sites officiels, etc., les cybercriminels ont montré et continuent à montrer de toutes les couleurs. Concernant précisément le Cameroun, les cybercriminels sont allés jusqu’à créer un site web frauduleux (http://www.govcamonline. com /), une reproduction complète du site officiel du Premier ministère de Cameroun.

«La page d’accueil avait les mêmes données. Jusqu’aux appels d’offres, en dehors des coordonnées. Quand les gens soumissionnaient pour les offres d’approvisionnement, les arnaqueurs exigent d’abord les frais y afférents. Quand ceux-ci sont versés, ils disparaissent», explique un avocat spécialisé dans la lutte contre la cybercriminalité. «Pour celui qui ne réside pas au Cameroun, et qui n’a pas encore vu le site du Pm, ce n’est pas évident, surtout que les numéros affichés sont ceux utilisés au Cameroun», ajoute Roland Abeng.

Les Américains plus victimes

Ils sont nombreux, ceux des étrangers qui ont été escroqués par cette voie, avant que le cabinet de cet avocat, avec le soutien de l’ambassade des Etats-Unis, réussisse à faire suspendre ce site. L’autre voie utilisée pour cette activité malhonnête, le site web www.alibaba.com, ce célèbre site où les gens exposent leurs produits, contacts et e-mails dans le monde entier. «Tout ce qui concerne le Cameroun dans ce site a été mis par les faussaires, qui n’ont rien à vendre, sauf les illusions. C’est pour cela que chaque jour, de centaines de personnes sont escroquées à l’étranger en cherchant à acheter les oiseaux ou les produits agricoles », explique Roland Abeng. Dans la plupart des cas, ce sont les Américains qui en sont victimes.


Le cas le plus pathétique est celui de Peter Osbone, un jeune Américain qui gagne une vie décente dans l’externalisation des produits de base et des produits primaires d’Afrique et l’Amérique latine pour les marchés asiatiques et européens. En avril 2010, Osborne a véritablement cru avoir réalisé l’affaire de l’année, pour l’achat de pattes de poulet du Cameroun, devant être expédiées à une entreprise au Vietnam. En fait Osborne avait deux fournisseurs (dont il a contacté par l’intermédiaire du Alibaba site web) qui devaient expédier trois et deux conteneurs de 40 pieds, respectivement au Vietnam pour une première affaire!

Le montant total de cette opération, le premier d’une série s’élève à Usd 60,000.00 (2,7 milliards FCfa environ). Osborne est prêt à payer le montant en entier une fois qu’il a reçu le scanning des copies des connaissements de ses fournisseurs camerounais. Pour montrer sa bonne foi et l’enthousiasme, Osborne envoie un acompte de 10.000 dollars (4,5 millions) pour les fournisseurs. 3 jours plus tard, il envoie les 60.000.00 dollars restants aux fournisseurs. C’est quelques semaines qu’il découvre qu’il avait traité avec des escrocs. Comme Peter Osborne, ils sont nombreux ceux qui se font escroquer comme cela tous les jours.

20.000 étrangers frappés chaque année

L’expert parle de plus de 20.000 étrangers «frappés» chaque année par des Camerounais ingénieux. Dans la plupart des cas, «ce sont les jeunes enfants désœuvrés qui pratiquent cette activité», confie Aristide K, informaticien, victime déjà de cette escroquerie. A Douala, en effet, leur base se trouve à la rue Pau, précisément entre le carrefour Paris Dancing et Stamatiades. Par groupes de 5 à 10 personnes, ces pirates prennent généralement d’assaut un cyber café pendant pratiquement tout l’après-midi. Connectés à la fois au téléphone et à l’ordinateur, ils sont à la fois interprètes, producteurs, distributeurs, pharmaciens, juristes, etc.

Dans l’ensemble, ils opèrent à ciel ouvert, puisque leurs numéros de téléphone sont carrément affichés sur Alibaba.com. «Je me demande ce que le ministre des Ptt attend pour demander qu’on désactive ces numéros qui sont connus», s’étonne Roland Abeng. «Il y a des choses pratiques que le ministre des postes et télécoms peut faire», insiste-t-il. Ce dernier n’a pas d’ailleurs hésité à saisir Jean Pierre Biyiti Bi Essam par courrier il y a quelques mois pour implorer son intervention rapide. Malheureusement, aucun retour officiel. Le gouvernement n’ mené aucune action d’éclat jusqu’ici. Donc, rien à faire. Des Camerounais comme des étrangers vont continuer à se faire arnaquer tous les jours. Tout comme l’image du pays va continuer à se dégrader à cause des agissements de ces apprentis sorciers.
Haut

​Un Chef De Village Et Son Fils Égorgés Par Boko Haram

Ils ont été enlevés avant d’être tués par la secte islamiste.Le malheur s’est abattu sur une famille de Kerewa, bourgade située dans le département du Mayo-sava, à la frontière avec le Nigeria. Le 06 mars 2014, c’est d’abord un jeune enfant, Amat Ali, qui a été enlevé par des individus non identifiés. Quelques jours plustard, le 11 mars 2014, c’était au tour du père de famille, Abakoura Ali, d’être lui aussi embarqué par des inconnus pour une destination inconnue.

Chef du village Ngoumouldi - Kerawa, son enlèvement a semé de l’émoi dans la petite contrée.Partis immédiatement à la recherche de leur chef, comme ça avait déjà été le cas au lendemain de l’enlèvement de son enfant, les populations ont retrouvé les deux corps dans la journée du 13 mars 2014, de l’autre côté de la frontière. Ils ont été égorgés par leurs ravisseurs. Une action signée de la secte Boko Haram. «On ne sait pas pourquoi ils ont fait cela, ni de quoi ils voulaient se venger. Tout montre qu’ils voulaient punir le chef et passer un message aux populations.

C’est comme cela que les membres de la secte règlent leurs problèmes et s’implantent durablement dans un secteur», témoigne un riverain très actif dans la contrebande frontalière. Une telle violence n’est pas pour encourager les populations à la délation. «Boko Haram terrorise les esprits en usan d’une violence incompréhensible par les gens normaux. Quand ses membres égorgent un père de famille et son fils, ils ôtent toute envie aux autres de les défier.

Les gens préfèrent se détourner de leurs activités par crainte de représailles», explique une autorité administrative du Mayo-sava, un des départements en première ligne dans la traque des membres de Boko Haram.

Populations et autorités administratives regrettent aussi le peu d’effort consenti par les forces de l’ordre pour retrouver les traces du chef de village et de son fils alors même qu’elles avaient été informées à temps de la situation. «Faut-il seulement que les otages soient des étrangers pour que notre pays se mobilise?», s’interroge un riverain. Encore moins pour rapatrier les dépouilles au Cameroun.

A ce jour, nul ne sait ce que sont advenues les dépouilles des deux Camerounais. Informées, les autorités camerounaises n’ont pas communiqué sur les démarches entreprises pour rapatrier les corps.
Haut

Alerte : Les arnaqueurs dans les taxis à Douala

Les habitants de la capitale économique sont depuis quelques de véritables proies pour ces escrocs de la dernière génération.

Ce mercredi, 19 mars 2014, Belvine T. employée dans une entreprise de la place, comme tous les matins, veut se rendre à son lieu de service, à Akwa. Elle emprunte donc un taxi au niveau du marché des rails, à Bonaberi, pour le rond point Deido. A l’intérieur de ce taxi, elle trouve deux femmes, la trentaine bien sonnée, assises à l’arrière. Au siège avant, un monsieur de la même tranche d’âge visiblement doux comme un sandwich sans sel ni piment, plus le chauffeur.

En chemin, une des dames demande à ce dernier de tout faire pour éviter les contrôles de police en route. «J’étais surprise et me suis demandée ce qu’elle se reprochait.

Les autres passagers aussi ont donné l’impression de l’être », narre Belvine. Immédiatement, feignant de s’inquiéter de sa sécurité et celle de ses passagers, le chauffeur gare son véhicule et va regarder ce que contient le sac de la femme en question. Après avoir effectué un tour à la malle arrière de son taxi, il revient avec quatre billets de 10.000 Fcfa. « Il nous a fait savoir qu’il s’agit d’un sac d’argent.


Accompagné des autres passagers, ce chauffeur s'est mis à menacer la dame de dire toute la vérité au sujet de la provenance de cet argent sinon il ira la livrer à la police », ajoute la jouvencelle.

La dame transportant ce soi-disant argent déclare que ce sac contient la somme de 50.000.000 Fcfa. D’origine Nigériane, elle confie qu’elle travaille pour un Alhadji (homme musulman très riche. Ndlr) en Guinée Équatoriale, son patron lui faisant confiance, lui a montré une pièce secrète dans sa maison où il garde sa richesse. Mais celui-ci l’ayant bastonné un jour, elle a décidé de le voler avant de partir. Une histoire à dormir debout. « Elle dit avoir forcé la porte de cette pièce secrète et s’être emparée du sac d’argent contenant les billets de FCfa. Elle déclare également avoir vu une grande mère dans un songe qui lui a demandé de travailler spirituellement sur cet argent avant de l’utiliser ». Du jamais vu.

Les autres passagers exigent la somme de 5.000.000 Fcfa pour chacun d'eux. Ceci en échange de leur silence. La Nigériane accepte l’offre. Mais, pose une condition de taille. Elle demande à voir un guérisseur pour «travailler» sur cet argent. Le deal est aussi accepté. Tous y compris le chauffeur tombent d’accord et décident de se rendre chez un marabout qui réside à Bekoko. C’est à cet instant que Belvine, demande à descendre du taxi, au regard de l’heure avancée.

Elle emprunte un autre taxi qui l’amène à destination. Une fois au bureau, elle raconte sa mésaventure et c’est en ce moment que ses collègues sur lui apprennent qu’elle vient d’échapper à une arnaque chirurgicale. En effet, c’est le nouveau mode opératoire des escrocs dans la capitale économique. Il ne se passe plus de jour sans toutefois que les passagers soient arnaqués dans les pseudo-taxis qui sillonnent la ville avec des passagers d’un autre genre.

Seulement, une fois dépouillées, les victimes n’ont pas le courage de Belvine, pour raconter leur mésaventure. Ce n’est pas d’ailleurs le seul mode opératoire. Parfois, il est demandé aux passagers, les femmes surtout, qui sont en surcharge d’ajuster le caoutchouc de la portière et pendant qu’ils s’y emploient, le voisin de gauche se sert dans le sac en main. Quand c’est un homme, le principe change. N’ayant pas de sac en main, c’est le passager juste derrière lui qui dit être serré et lui demande de se lever pour pousser le siège vers l’avant, et dès qu’il se lève, c’est sa poche gauche du pantalon qui reçoit les mains étrangères. Avis donc aux habitants de la cité économique.
Haut

Lycée Bilingue d'Akono: Une grossesse, douze présumés géniteurs

L'histoire anime Akono, ville de la Mefou-et-Akono, située à une cinquantaine de kilomètres de Yaoundé. La semaine dernière, un conseil de discipline qualifié d'extraordinaire par les élèves du lycée bilingue d'Akono, vu sa durée (cinq jours), s'est tenu dans la salle des professeurs de cet établissement public. Il était question de faire la lumière sur le cas de Sabine M., élève en classe de 5e. La jeune fille, âgée de 15 ans est enceinte de quatre mois. Une situation qui préoccupe les responsables du lycée. Selon notre source, Sabine M. a commencé par nier les faits. Il a fallu les résultats de l'échographie demandée par l'un des surveillants généraux pour être fixé. C'est donc au troisième jour de ces débats que toute la vérité est dévoilée. Quand il est demandé à la fille de révéler le nom du géniteur, elle déclare qu'elle ne le connaît pas.

Sa camarade, accusée de complicité, va donner un nom. Un élève de Tle A4. Celui-ci sera convoqué immédiatement. En présence des parents de la fille, le garçon va reconnaître avoir eu une relation intime avec elle le 10 janvier dernier et donnera par la suite le nom de son prédécesseur toujours élève en Tle A4. Convoqué lui aussi, il donne sa version des faits. Sabine demande alors la parole et surprend l'assistance. C'est ainsi qu'elle va sortir une liste de dix noms en plus des deux dévoilés et les dates des rapports. En un mois, la jeune fille avoue avoir fait le tour des douze garçons dont le moins âgé est en classe de seconde.

Selon Jean Bosco Elomo, surveillant général, le lycée bilingue d'Akono compte déjà à ce jour, près d'une quarantaine de cas de grossesses. Pourtant, des plaques sur lesquelles on peut lire: «Stop aux rapports sexuels non protégés» sont collées sur chaque bâtiment du lycée.
Haut

Un vigile vole 10 millions F

C’est dans un bus Vip d’une compagnie de la place, au niveau d’Edéa, que Bongana C., né en 1987 à Touboro, a été rattrapé par la gendarmerie dimanche dernier

Autour de lui sa femme et ses deux enfants, entre ses jambes, un sac contenant quelque sept millions de francs. CT a appris ce mercredi que l’homme, vigile dans une société de gardiennage bien connue, tentait ainsi de quitter Douala après avoir soulagé d’une dizaine de millions F la dame dont il était censé assurer la sécurité.

De sources proches de l’enquête, le vigile était en poste dans une demeure à Bonapriso. Dimanche dernier, la patronne, qui tient une salle de banquets, va à la messe, laissant sa ménagère à la maison. Elle a cependant oublié de fermer sa chambre à clé. La ménagère sort aussi, et c’est là que l’ami Bongana a l’idée d’aller fureter dans ladite chambre. Il est alors seul dans la maison. La «fouille » donne une dizaine de millions. Le vigile décide de tout plaquer. Il met un frère dans la confidence et lui remet un quart du magot, environ 2,5 millions F. Ce dernier l’aide dans les préparatifs de son départ.

Mais le coup sera découvert, et les forces de l’ordre alertées à temps. Le vigile-voleur est donc cueilli, et l’argent récupéré. Du moins la part qu’il transportait. Son complice reste introuvable. Aux dernières nouvelles, sa femme et ses enfants sont libres. Lui, non.
Haut

Kenya: Un pasteur interdit aux femmes de porter des sous-vêtements pour «laisser entrer Dieu»

Les fidèles, uniquement les femmes, doivent être libres de corps et d'esprit pour recevoir le Christ, selon le révérend Njohi

Le Pasteur Njohi de l’église Dandora Phase 2 (Lord’s Propeller Redemption Church) basée à Nairobi a ordonné à ses fidèles femmes de se rendre dans l’antre de Dieu sans aucun sous-vêtement afin de laisser entrer l’Esprit saint. Sans quoi, les représailles seront sévères. Njohi promet de dures représailles divines pour celles de ses ouailles féminines qui objecteraient que l'Esprit saint (et non sein) en question n'a que faire d'un bout de tissu.

Le pasteur a appuyé ses propos en assurant que le fait d’en porter était impie.

Lors d’une assemblée qu’il présidait, le révérend Njohi a donc fait passer une loi interdisant le port de sous-vêtements (soutien gorge et culotte) pour les femmes, arguant que les fidèles doivent êtres libres de corps et d’esprit pour recevoir le Christ.

Menaçant, le pasteur a mis en garde celles qui n’obéiraient à cette loi, rapporte le Kenyan Daily Post. Le quotidien Kenyan écrit qu’après la mise en application de cette loi, le dimanche suivant, les femmes avaient obéi. Les mères de famille étaient également invitées à vérifier que leurs filles respectaient bien la demande du pasteur.
Les voies du Seigneur sont décidément impénétrables.
Haut

Yaoundé: Un sauveteur se fait taper par un blanc

Un sauveteur s'est fait bastonner par un français au lieu-dit avenue KENNEDY en plein cœur de la cité capitale du Cameroun

Il était de passage au lieu-dit avenue Kennedy quand, il constate qu'un jeune homme essaye d'ouvrir la fermeture de son sac. Cet événement s'est déroulé mardi dernier en plein jour. Le bon blanc n'a pas fait recours à la justice, un quart de tour lui suffira, pour balancer un coup de poing sec au visage du jeune camerounais qui se retrouve au sol. Le jeune ne semble pas se rendre compte à qui il a affaire. En bon camerounais, il se relève, question de riposter, qu'il reçoit un deuxième coup au nez. Le français se confie aux éléments de la police en leur relatant les faits qui ont conduit à sa réaction. «En venant au Cameroun, mes confrères m’ont averti des milieux que je devrais me méfier lors de mon tourisme. Tout à l'heure, pendant que je longeais l'avenue, ce jeune bandit a essayé d'ouvrir la fermeture de mon sac. Quand je me suis rendu compte, je ne me suis pas retenu. Moi, je ne supporte pas certains agissements. Au lieu d'aller travailler, il passe leur temps à dépouiller les passants».

Un agent de la police sur place souligne que «les occidentaux prennent désormais le temps de se renseigner sur les moindres détails, de la façon de vivre des Camerounais. Ces derniers connaissent même le tarif normal d'un taxi. C'est ce qui ex¬plique, la réaction féroce de ce dernier qui a été averti des attitudes des camerounais. Pour résoudre le préjudice causé au présumé voleur, il a fait conduire ce dernier dans une formation sanitaire pour recevoir les soins. Tang Flaubert reconnait que cet espace de la ville de Yaoundé est une zone où règne l'insécurité. Il est déconseillé de passer par là à des heures tardives. «A plus d'une fois, j'ai été soutiré sans m'en rendre compte. Ils ont déchiré la poche de mon pantalon avec une lame de rasoir et ils ont pu retirer tout ce que j'avais» malgré la présence des éléments de maintien de la paix, la sécurité reste un véritable casse-tête dans certaines zones des grandes métropoles camerounaises.
Haut

Trois feymans Camerounais arrêtés au Bangladesh

Une opération ménée par les détectives ont arrêté trois citoyens étrangers avec des équipements pour fabriquer de la fausse monaie à Uttara la capitale du Bangladesh hier soir.

il s'agit de Sen Karine Natti de 36 ans , et Mekoo Sandio Nathalie Laurel de 21 ans , sont de nationalités Camerounaise et Perez Efrain, 37 ans , detient un passport de Guatemala que l'on ne peut ignorer qu'il est aussi Camerounais comme les deux femmes, le commissaire de la police, a déclaré lors d'une conférence de presse au bureau DB de la police Nationale.

Le chef de la police dit: Le trio est venu au Bangladesh il ya trois mois avec visa touristique.


​Interpol a récemment informé les autorités concernées que des citoyens étrangers, maintenant au Bangladesh, ont fait des faux billets, at-il dit.

Basé sur l'information, la police fait une descente hier dans une maison sur la route n ° 4 dans le secteur 5 de la ville de Uttara et arrêté les trois individus avec une énorme quantité de papier et de matériaux de 100ml de liquide blanc pour la fabrication des faux billets.

Yaoundé: Une femme marche nue dans la ville

au commissariat central N° 1, il est plus de 14h, une immense foule s'active à l'extérieur. Les commentaires et suppurations vont bon train devant la mine sévère et ferme des policiers dudit commissariat. Ceux-ci, matraques en main, montent la garde au niveau du portail. A l'extérieur de ce poste de police, le présent point d'attraction est le jeune «rastaman» qui se donne en spectacle proférant menaces et insultes à l'endroit des éléments de ce commissariat. Ces badauds ne sont pas là pour admirer ce mécontent. Ils ont été attirés par la présence dans ce commissariat d'une dame descendue toute nue quelques heures plus tôt de son véhicule avant de marcher dans la rue

En effet, selon les témoignages de ces curieux, celle qui a été conduite par le jeune rastaman a manqué de peu à un lynchage de la population. La dame bien vêtue et la mine bien portante apprend-on serait descendue nue de son véhicule de marque VX. La foule en colère s'est donc mise à sa poursuite armée de pierres et de gourdins.

«Elle est bien portante et ne présente aucun signe de maladie», témoigne une source policière. Cette dernière explique d'ailleurs que la dame a raconté qu'elle vit en Allemagne, et est actuellement en vacances au Cameroun. Les autorités allemandes ne veulent pas lui donner le visa et c'est la raison pour laquelle elle a décidé de marcher nue pour exprimer sa colère.
Haut

compteur de visite

Date de création: 18032013​