Sud

​Kribi et ses environs

Localisation: Latitude 2°56’15.08″N et longitude 9°54’29.34″E pour la cathédrale de Kribi.Généralités :

La « Côte d’Azur du Cameroun », la « Riviera camerounaise », la « perle du Golfe de Guinée », autant de jolis noms pour désigner Kribi, petite station balnéaire située dans le sud-ouest à l’embouchure du fleuve Kienké et chef-lieu du département de l’océan depuis le 20 octobre 1961.

Kribi viendrait de Kiridi qui signifie  »hommes de petite taille ». A l’origine, la ville était en effet habitée par les pygmées. Ils vivent désormais presque cachés dans la forêt depuis qu’ils ont été envahis par les Batangas. D’autres attribuent le nom de Kribi à une déformation de  »Kikiribi », expression portugaise qui désigne un personnage petit, trapu et velu.

Chaque année, le 14 février et le 9 mai, les populations Batanga commémorent le retour d’exil de leurs grands parents à la fin de la première guerre mondiale. C’est l’occasion pour ces populations d’exposer leur art et leur culture. Vous aurez plus de précisions sur l’histoire des Batangas en consultant le site du peuple Sawa.  

Que vous soyez adepte du golf ou non, n’hésitez pas à vous arrêter au Golf de Kribi, à l’entrée de la ville. Son magnifique parc protège de nombreuses essences d’arbres dont un immense et superbe fromager.

Peu de chose à visiter en ville. Néanmoins nous vous conseillons le marché aux poissons où vous pourrez acheter votre poisson et le déguster sur place, le pont construit par les allemands au début du siècle dernier pour traverser la Kienké, les édifices coloniaux allemands dont la résidence du préfet qui était autrefois le palais du gouverneur allemand, le phare allemand construit en 1908 ou la cathédrale Saint-Joseph construite vers 1904, oeuvre des Pères Pallotins.

Une mer à 30°, d’immenses plages de sable blanc ombragées d’une frange de cocotiers, des hôtels  »les pieds dans l’eau », le farniente et le calme absolu, voilà ce qui attire essentiellement les touristes, les camerounais et les expatriés. Un petit coin de Paradis idéal pour se ressourcer après l’effervescence bruyante de la semaine à Douala ou Yaoundé. Plusieurs hôtels vous accueilleront tout le long des plages. Nous avons une préférence pourl’Hôtel du Phare tout près du phare allemand et pour l’hôtel Ilombaoù vous serez logés dans de jolis boukarous au milieu d’un luxuriant jardin mais ces choix n’engagent que nous ! Et le soir fiesta en ville pour ceux qui aiment.

Avant d’arriver à Kribi, juste après le péage nous vous conseillons de faire un détour par la plage de Londji véritable regroupement des pêcheurs et où vous trouverez de nombreux restaurants locaux pour déguster le poisson fraîchement pêché.

Si vous vous dirigez vers le sud, vous pourrez visiter les chutes de la Lobé et profiter des plages de Grand Batanga.

Continuer la piste de Grand Batanga vers Campo et arrêtez vous au Rocher du Loup au lieu dit Lolabé. Il faut beaucoup d’imagination pour y voir un loup ! Un guide vous racontera sa légende. Endroit sans grand intérêt somme toute si ce n’est la beauté de la plage totalement déserte.

Toujours en descendant vers Campo et à une cinquantaine de kilomètres de Kribi, vous arrivez au village d’Ebodjé. Ce village de pêcheurs a récemment été choisi comme site de protection des tortues marines. Plusieurs sortes de tortues sont en effet recensées sur les plages de Kribi à Campo et un musée leur est dédié, plus connu sous le nom de Maison Ndiva.

Comment y accéder :

Depuis le bitumage de la route Edéa – Kribi, il faut compter une bonne heure pour faire les 100 Km de route. Attention dans Edéa la direction de Kribi n’est pas indiquée. Le carrefour se situe à l’entrée de la ville d’Edéa lorsque l’on vient de Yaoundé, 300 m après la station de pesage.

Conseils :

La meilleure saison pour profiter de Kribi et de ses plages est durant la saison sèche de novembre à février.

Attention aux hôtels dont certains ont tendances à vivre sur leur réputation. Le choix est important mais la qualité est rarement au rendez vous sauf si vous aimez le rustique et le typique ! Quelques sites d’hôtels sont disponibles dans la page « liens » de ce blog sans être exhaustif et sans garantie de prestation.
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Sangmélima et ses environs


Localisation: Latitude 2°58’43.42″N et longitude 11°57’34.62″E pour l’église de Foulassi.
Généralités :

Sangmélima est une des 4 grandes villes du Sud et a été créée le 21 août 1952. Du fait de sa jeunesse, elle possède peu de curiosités touristiques, il faut donc circuler dans les environs pour trouver deux sites intéressants à différents titres. Le village de Foulassi et les rochers de Mézesse.


Village des faubourgs de Sangmélima dans le département du Dja et Lobo, Foulassi est peuplée de Bulus du clan Yembong. Ce village est la station relais de la mission presbytérienne Cameroun mais est surtout connu pour être l’endroit où est né l’hymne national camerounais.

En 1928, l’Ecole Normale de Foulassi est dirigée par un pasteur français, le révérend Camille-Armand Chazeau. Les élèves de fin de formation doivent rédiger un devoir dont le sujet est : « Exprimer votre espoir en l’avenir du Cameroun ». Chacun écrit puis lit son devoir, les meilleures pensées sont notées sur le tableau. Parmi ces étudiants se trouve un poète, René Jam Afane, qui fait la synthèse de toutes ces phrases et compose un poème de deux strophes intitulé « Le Chant de ralliement camerounais ». Samuel Minkyo, musicien de cette même promotion, en compose la musique.

« O Cameroun berceau de nos ancêtres
Autrefois tu vécus dans la barbarie.
Comme un soleil tu commences à paraître
Peu à peu tu sors de ta sauvagerie.
Que tous tes enfants du Nord au Sud ;
De l’Est à l’Ouest soient tout amour
Te servir que ce soit leur seul but
Pour remplir leur devoir toujours

Refrain :
Chère patrie; terre chérie;
Tu es notre seul et grand honneur
Notre joie et notre vie,
A toi l’amour et le grand honneur

Tu es la tombe ou dorment nos pères
Le jardin que nos aïeux ont cultivé.
Nous travaillons pour te rendre prospère ;
Un beau jour enfin nous serons arrivé.
De l’Afrique soit fidèle enfant
Et progresse toujours en paix
Espérant que tes jeunes enfants
T’aimeront sans borne à jamais »


Le « Chant de ralliement camerounais » fut adopté comme hymne national du Cameroun (loi du 5 novembre 1957). Seules les 4 premières phrases du premier couplet furent modifiées de l’original (loi du 20 mai 1970) par :

« O Cameroun berceau de nos ancêtres ;
Va debout et jaloux de ta liberté
Comme un soleil ton drapeau fier doit être
Un symbole ardent de foi et d’unité.
Que tous tes enfants du Nord au Sud ;
De l’Est à l’Ouest soient tout amour
Te servir que ce soit leur seul but
Pour remplir leur devoir toujours »


La mission protestante de Foulassi est un ensemble architectural religieux : église, école, hôpital, presbytère. L’église, construite en 1944 par les américains mériterait d’être rénovée.

Les rochers de Mézesse sont une curiosité naturelle que l’on peut visiter en prenant la route de Djoum puis de Meyomessala. Situés à 22 Km de Sangmélima, ce promontoire naturel offre une belle vue panoramique sur la forêt équatoriale. Ces rochers sont le lieu de prédilection de nombreuses chèvres.

Comment y accèder :

A deux heures de routes de Yaoundé, Sangmélima est très facile à rejoindre par la nationale 9 entièrement bitumée. 500 mètres après le poste de Sangmélima, vous pouvez prendre à droite pour accéder au village de Foulassi et à son église.

Pour les rochers de Mézesse, il faut traverser Sangmélima et prendre la direction de Djoum puis suivre la route bitumée pendant 22 kilomètres jusqu’au village de Mézesse. 600 mètres après le carrefour dans le village, vous trouverez un panneau du ministère du tourisme sur la droite de la route qui indique l’accès au site.

Conseils :

Bien qu’identifié et aménagé avec des escaliers en béton, peu esthétiques, le site des rochers de Mézesse ne possède pas de structure d’accueil. Mais vous trouverez sans aucune difficulté des habitants qui vous guideront jusqu’au sommet. Par contre, pour avoir des explications, cela sera plus difficile !

Profitez de l’occasion pour faire la circulaire routière qui passe par Meyomessala et Mvoméka’a, le village natal du Président Biya, et rejoint la nationale 9 au nord de Sangmélima.

Au final, une destination touristique sans véritable intérêt mais qui permet de voir une région méconnue du Sud.
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Ebolowa


Localisation : Longitude 2°54’37.40″N et latitude 11° 8’55.11″E pour le monument Martin Paul Samba.

Généralités :
Chef-lieu de la Province du Sud et du département de la MVILA, Ebolowa est une ville située au cœur de la forêt équatoriale et créée durant la colonisation allemande au début du XXème siècle.

Ebolowo’o, nom d’origine d’Ebolowa en langue boulou, signifie « chimpanzé pourri ». La légende rapporte en effet qu’un chasseur du clan Essawo’o aurait trouvé un chimpanzé pourri sur une montagne qui surplombe la ville mais une autre version prétend qu’il aurait plutôt trouvé une femme du clan Essakoye disparue en état de décomposition. Ce chasseur aurait voulu cacher cette découverte aux autorités coloniales en prétendant avoir trouvé un chimpanzé pourri.


Ne manquez pas d’aller voir quelques curiosités et monuments de la ville tels que le « Ndoum ebet’akok », grand baobab qui pousse sur une grosse pierre, le lac, le monument Leclerc, les vestiges du fort allemand ou encore la statue Martin Paul Samba (de son vrai nom Mebenga M’Ebono) figure historique d’Ebolowa fusillé par les allemands le 8 août 1914 alors qu’il s’était révolté contre l’administration allemande et avait quitté l’armée allemande pour prendre le maquis.

Comment y accéder :

Situé à 168 Km de Yaoundé, il est très facile de rejoindre Ebolowa par la N2 entièrement bitumée. Il faut compter moins de 2 heures de route.

Conseils :

Ebolowa est entouré par de très beaux sites naturels. On peut citer en premier lieu le Centre Touristique de Nkolandom et le Rocher d’Ako’Akas.
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Centre touristique de Nkolandom


Localisation : Latitude 2°48’39.29″N et longitude 11° 9’59.60″E
Généralités :

A 18 km d’Ebolowa se trouve le Centre Touristique de Nkolandom qui signifie « Mont de l’élégance » en langue boulou. Centre très agréable par sa propreté, son accueil symbolisé par la statue d’Adeline (la verseuse d’eau) et son originalité. Vous serez en effet surpris de découvrir, au milieu d’une nature luxuriante, de nombreux rochers, grottes ou statues qu’un guide vous fera visiter pour 1000 FCFA/personne. Ce site est idéal pour une journée de détente en famille même si il se trouve à 2 heures de route de Yaoundé.


La tenue du Comice Agropastoral d’Ebolowa en janvier 2011 a été l’occasion de développer le centre avec la création d’un lac artificiel poissonneux et d’un musée des arts nègres. Vous pourrez vous reposer et vous restaurer autour d’une piscine rustique à l’hôtel restaurant où seuls les éperviers viennent troubler le calme. Établissement de tourisme agréé et classé**

Le chef actuel du village occupe aussi une haute fonction au sein du gouvernement camerounais puisqu’il s’agit du Ministre de l’enseignement supérieur, Monsieur Jacques Fame Ndongo.

Comment y accéder :

A partir d’Ebolowa prendre la direction de la frontière gabonnaise sur 15 Km puis tourner à gauche au niveau du panneau pour 3 Km. La totalité de la route est bitumée.

Conseils :

Pour plus de renseignements vous avez le choix entre 2 sites internet très complets :

http://africaportals.com/ctnkolandom_bkp/index.html
http://www.ctnkolandom.com/


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Rocher d’Ako’Akas


Localisation : Latitude 2°42’47.59″N et longitude 11°16’28.45″E
Généralités :

Ako’ akas est habité par le peuple boulou représenté ici par 2 ethnies : les Yemissems et les Yemekaks. Le rocher d’Ako’ akas ou d’Ako’ okas (ako signifie gros rocher en boulou) est un site naturel remarquable à visiter si vous êtes dans la région d’Ebolowa. Il se présente sous la forme d’immenses parois granitiques de plus de 100 mètres de hauteur au dessus du sol pour une altitude qui avoisine les 800 mètres.

Le site est constitué de 2 pics, dont un seul est accessible à pied. Certains y pratiquent l’alpinisme, d’autres préfèrent la randonnée.


Même s’il ressemble beaucoup au pic de Rhumsiki, la forêt équatoriale modifie considérablement sa mise en valeur. Ce n’est qu’en arrivant à proximité immédiate que cette masse rocheuse est visible et seulement à certains endroits de la piste.

En dehors de la piste, le meilleur site d’observation est la chefferie qui se trouve au pied du piton. La présence d’un terrain de football permet d’avoir le recul nécessaire pour mieux l’observer.

Comment y accéder :

A partir d’Ebolowa prendre la route d’Ambam vers la frontière gabonnaise. Après 15 Km prendre la direction du centre touristique de Nkolandom pendant 3 Km. Arrivé au centre, poursuivre sur la piste pendant 20 Km. La piste est en assez bon état et il faut compter entre 30 et 40 minutes pour arriver au site.

Conseils :

Il est possible d’accéder au sommet des pics. Se renseigner à la chefferie pour avoir un guide. Le tourisme communautaire se développe autour de l’association ENROKAS (Entente du Rocher d’Ako’ Okas). Attention, le site est sauvage, ce qui implique un équipement adapté pour la marche et la forêt. L’escalade est estimé à 2 heures ce qui nécessite de prendre des délais conséquents si on veut la réaliser dans la journée.

Pour les conditions d’éclairage, il est préférable de faire la visite le matin.
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Plages de Kribi et Grand Batanga


Localisation : Pont à la sortie sud de Grand Batanga latitude 2°50’38.90″N et longitude 9°53’3.24″E

Généralités :
Kribi est la station balnéaire du Cameroun par excellence. A la différence de Limbé, les plages sont de sable blanc et s’étalent tout au long de la côte. Si sur Kribi, les nombreux hôtels se partagent les plages, sur Grand Batanga elles sont plus libres d’accès même si de nombreux espaces sont réservés par la multitude de « paillotes » où vous pourrez déguster dans un cadre naturel et sauvage le produit de la pêche locale. A vous de discuter pour avoir le meilleur prix !




Cadre idéal pour se détendre et profiter de la nature, toute la famille y trouvera son bonheur. Seul regret, bien que l’eau soit en permanence à 30°C elle n’a pas la transparence des eaux des Caraïbes ou de la Polynésie. Mais on s’adapte très bien à cet inconvénient mineur.

Comment y accéder :
Pour Grand Batanga, du marché au poisson de Kribi prendre la piste de Campo sur 13 kilomètres. Sur le parcours vous passerez à proximité des chutes de la Lobé. A la sortie du village, la piste suit la plage sur une grande ligne droite de 3 kilomètres.

Conseils :
La piste est régulièrement entretenue tout au long de l’année mais cela n’empêche quelques difficultés en saison des pluies. Pensez à réserver à l’avance votre paillote car les « restaurateurs » ne sont pas toujours présents. Attention également aux coups de soleil même quand le soleil est voilé. Prévoir également les anti moustiques.
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Chutes de la Lobé


Localisation : Latitude 2°52’56.32″N et Longitude 9°53’49.78″E

Généralités :

Les chutes de la Lobé se caractérisent par le fait qu’elles se jettent directement dans l’océan, ce qui est quasiment unique dans le monde. Moins impressionnantes que les chutes d’Ekom Nkam bien que la partie la plus haute culmine à 20 mètres, elles sont néanmoins remarquables par leur largeur de 100 mètres et l’environnement immédiat. La crique à l’embouchure évolue au fil du temps en fonction des saisons avec la formation de larges bancs de sable.

Pour les peuples Batanga, Maabi et Pygmée qui vivent aux abords des chutes, elles représentent un haut lieu de croyance et sont généralement associées aux divers rites cultuels et culturels liés à l’eau du fleuve et à la mer.


Il est possible d’accéder au pied des chutes en louant une pirogue et de côtoyer ainsi les pécheurs de crevettes. Il est également possible de déjeuner dans un restaurant les pieds dans l’eau et admirer de nombreuses peintures en exposition.

Si vous continuez d’environ 1 kilomètres vers Campo vous arrivez au pont traversant la Lobé. C’est l’embarcadère des pirogues pour découvrir les villages pygmées.

Une petite vidéo disponible sur You Tube vous permet d’apprécier les chutes de manière plus vivante.

Comment y accèder :

A partir de Kribi, franchissez le pont sur la rivière Kienké puis prendre la direction de Campo sur environ 7 kilomètres. Un panneau vous indique la direction des chutes arrivé à destination. La piste est en cours d’aménagement avec la construction de 3 ponts particulièrement appréciables en saison des pluies.

Conseils :

La meilleure période pour voir les chutes est en saison des pluies. A ce moment, la totalité de la largeur de la chute est chargée. Il est préférable de disposer d’un 4 x 4 mais les berlines peuvent accéder sans trop de difficultés au site.

La découverte des villages pygmées est souvent décevantes si vous ne poussez pas la navigation assez loin. Il faut donc prendre son temps pour essayer d’accèder à des villages plus reculés et peut-être plus authentiques.
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